De paris photo à Margiela
Paris, 13 septembre.
Programme.
Visite de Paris Photo puis de l’exposition Martin Margiela à Lafayette Anticipations.
Sans rapport de Prima bord.
A défaut, on pourrait s’interroger sur ce que le génie formel de cet artiste géomètre
dans sa conception d’un tout, dans un souci du détail, de l’Histoire, des volumes, de leur présentation, des choix dysharmoniques dans la plus grande harmonie, d’équilibre, de solide, de flou, de mou, de tendu, de classique, de trash, de beau et de laid, de pur, de rien, d’évident, de surprenant, dans la façon dont il dissémine des sujets essentiels, récurrents, inépuisables
ce Duchamp de la mode
à chaque pas dans nos pensées
pourrait rentrer en dialogue avec la logique et même l’accrochage de cet événement
dont j’ai osé, un très court temps, oublier qu’en son centre s’organisait tant de spéculations.
Essayer de remarquer
parmi la concentration étouffante et la prolifération anarchique d’images ainsi que leur présentation tributaire de leur contexte
que l’art était là.
On pourrait aussi éviter de penser à Paris Photo en pensant à Margiela.
Ce potentiel rebond qui me paraissait si lointain
mais qui dans le cadre d’une journée de déambulation parisienne, le jour anniversaire des attentats du Bataclan
a nourri certaines questions relatives aux balances entre les différentes sphères du monde de l’art,
en déséquilibre certes.
Une question, particulièrement bouleversante.
Quid de la muséographie et du traitement, essentiel, de la monstration
à notre époque, avec nos outils, nos acquis, qui devrait être, selon moi, indissociable de l’Objet, et ce, quel que soit le contexte ou la sphère.
L’amoindrissement des sphères culturelles détachées du système marchand
Celles qui seraient en mesure de porter cet élan
conditionne les artistes à négliger cette question. Faute de temps. En état de survie.
Margiela n’avait pas besoin d’y réfléchir, son œuvre reposait sur la consubstantialité fond-forme.
Mettre le doigt dessus, y penser sincèrement.
Réfléchir à proposer.